Il est pas méchant mais qu'est-ce qu'il est chiant { S E A N *

B i o g r a p h y *



Discussion habituelle dans la cuisine . Le garçon de huit ans , planté devant une assiettes ou trône un reste de plats préparé sans le moindre amour , et en face d'elle , sa mère , la cigarette au bout des lèvres et le verre de cognac dans l'autre . Déjà à cette âge-là , il trouvait la force de répondre à sa mère , qui au lieu de le gronder comme l'aurait fait toute les bonnes mères , préférait le tordre et le casser dans tout les sens . Lui faire prendre conscience qu'il n'était pas encore rentré dans l'adolescence et que déjà il ne ressemblait à rien . Et si elle continuait à le faire , c'est par ce qu'elle savait que ça marchait . Elle avait quand même huit ans d'expérience . Huit ans durant lesquelles tout les repas s'étaient clos de cette façon-ci . Le garçon sort de table d'un geste brusque sous le regard amusé de la mère , qui en plus d'avoir blessé son garçon , l'a également fait déguerpir de la cuisine . Elle allait pouvoir consommer tranquillement sa dose quotidienne sans que son minable de fils ne soit là , à la regarder avec son regard de chien battu . Le garçon , lui , regagnait la seule pièce de la maison ou les hargnes de sa mère ne pouvaient pas l'atteindre . Des minuscules larmes au coin des yeux , et un noeud énorme dans le ventre . Ce n'était pas de la faim . Il y a longtemps qu'il n'avait plus faim . Grimpant à toute allures les escalier pour se rendre au second étage , il essuya d'un revers de main les minuscules larmes venue se glisser dans ses yeux . Il devait se dépêcher . La suite du scénario , il la connaissait par coeur : sa mère allait monter en faisant mine d'être très en colère , elle allait l'appeler , crier après lui , monter , tambouriner à sa porte et lui faire tout un cinéma , se lançant dans des lamentations dans lesquelles elle mentionnait à chaque fois sa propre personne et son père . Il ne supportait pas quand sa mère parlait de son père . Le nom d'un homme aussi aimable et charmant n'avait pas sa place dans la bouche de cette femme .

Crise enfin passée . Les menaces étaient tomber et la mère furieuse avait fini de marteler de coup la pauvre porte en bois qui avait déjà du mal à tenir . Une petite silhouette recroquevillée sur un lit en fer forgé , n'osant plus bouger , écoutait attentivement si le raffut avait enfin cessé . Oui . C'était enfin fini . Le lit grinça paresseusement quand il se leva et qu'il s'assit dessus . Un bref regard sur cette pièce qui lui servait de refuge depuis huit ans . Une boîte à secret , ou ses plus beaux souvenirs étaient enfouis . Ce qu'il considérait comme sa chambre . Une petite pièce , propres , toute blanche , avec une petite fenêtre donnant sur la rue . Un lit en fer forgé grinçant à chaque fois qu'on se tournait , des rideaux blanc un peu miteux mais joli quand même , et une petite commode . Voilà . C'était tout . C'était sa chambre . Son père adorait venir dans cette pièce avec lui . Quand il était petit garçon , il le bordait , faisant naître dans son esprit les histoires les plus abracadabrantes et les plus merveilleuses . Mais maintenant qu'il n'était plus là , il s'endormait le soir en entendant le son du poste de télévision monté à fond . Sa mère , sans doute ivre morte , ne l'avait pas éteint . Il enfouis sa tête dans son oreiller . Pour fuir le bruit , pour fuir sa mère , pour tout fuir . A l'âge ou les petits garçons jouent aux petites voitures et se font câlinés et cajolés par leurs parents , il était déjà rongé par les soucis et les remords de toute une vie qu'elle n'avait pas encore vécu . "Papa est en voyage" . C'est ce qu'elle lui avait sortit le jour ou il était partit . Des années qu'il l'attendait . Des années qu'il attendait comme un imbécile devant la maison . Son "Je suis rentré" , lancé avec bonne humeur quand il était de retour , son parfum qui sentait bon la pêche , ses bras fort qui le soulevaient et le faisait s'envoler . Il sentit deux poing lui écraser les côtes . Ca y est ... Il pleurait . Il savait bien au fond de lui même qu'il ne franchirait plus jamais le seuil de cette maison . Il le savait bien ... Mais pourtant , il attendait toujours devant la maison , ce petit idiot .

Demain . Comment allait être demain ? Encore une séries de disputes et d'allusion stupides , une mère qui partira "travailler" et qui défendra formellement à son gentil petit garçon de quitter la maison et qui reviendra à des heures tardives dans une humeur plus exécrable que d'habitude . C'est effectivement ce qui se passa . Après un coup sourd sur la porte de sa chambre , suivit d'un "J'vais travailler ! Tu ne bouge pas d'ici " . C'était son coup d'envoi , son feu vert . Après quelques minutes , il sortait enfin de sa chambre ou il s'était barricadée comme chaque soir . Sur la pointe des pieds . La maison lui semblait encore plus sombre et silencieuse que d'habitude . Il passait ses journées enfermé dans cette maison . Sa très chère maman lui avait interdit de fréquenter l'école du village , et donc il n'avait aucune occupation durant sa journée .Pourtant , il y allait tout les jours , à l'école . "L'école de la vie " . Voilà ce que c'était son école . Il apprenait tout ce qu'il fallait savoir sur la vie , à un âge ou certains n'en prennent absolument pas conscience . Il travaillait dur , peut-être même trop dur . Des amis ? Il n'en avait pas . Ou du moins , ceux qu'il avait n'avait jamais vu le jour , et n'étaient pas prêt de le voir . Son crayon , son carnet à la reliure de cuir craquelée et un trousseau en cuir ancien . Dedans , tout ce qu'il possédait de plus cher au monde . Dans cette petite merveille , il dessinait tout ce qu'il voyait , du haut de ses huit ans . Bien sûr , ce n'était pas du grand art , bien sûr , ce n'était pas de la meilleur qualité , mais c'était d'une justesse et d'une ressemblance incroyable . Il dessinait tout ce qu'il voyait . Le marchant de glace qui poussait son chariot tout les jours à dix-huit heures , l'accordéoniste qui se postait toujours devant la maison , les écolier , cartable sur le dos , sortant de l'école , ... Tout ce qu'il voyait , absolument tout ! Une seule chose à absolument respecter : ne rien montrer à maman ! Il se le répétait furieusement à lui-même , et à chaque fois que l'heure approchait , il cachait tout soigneusement et , pour mettre sa mère un tantinet de bonne humeur , il allait se planter devant la télévision pour se bourrer le crâne de stupidité .

Neuf ans , neuf bougies , et toujours ce petit gamin frêle qui bataillait sans cesse . Il refusait toujours de manger . Non pas que son poid , déjà largement en dessous de la moyenne , l'inquiétait , mais les repas étaient des moments trop douloureux et trop insupportables pour qu'il y prenne plaisir . Déjà , il devait assisté au spectacle décevant de sa pauvre mère , secouant négligement une bouteille d'une main et s'enfilant un nombre incroyable de cachet de son autre main . De quoi vous donner la nausée rien que d'y penser . Ensuite , on passait au ballet suivant . La bouteille de cognac qu'on sortait , alors qu'on avait "définitivement arrêté depuis trois ans" , et une assiette balancée devant un gamin maigrichon qui de toute façon ne ferait que chipoter du bout de sa fourchette son repas . Pas envie de manger . Estomac trop serré . En enfin , la fameuse discussion , qui se séparait en générale en deux sujet . Le premier , était que elle trouvait le petit laid . Ce détail assez futile ne le blessait nullement , mais il en avait assez qu'on lui répète qu'il devait manger pour être beau . Et ça sert à quoi d'être beau ? A rien . Ensuite , la conversation glissait sur son poid et sur sa maigreur , et sa mère s'arrangeait pour glisser une subtile allusion au père . Le tout savamment dosé sur un ton partagé entre la moquerie et l'ironie . Stop . C'était trop . Même scénario depuis trop longtemps . Trop longtemps ... De plus , il était en âge de rentrer à L'Académie de Dessin , et elle avait même reçu sa lettre d'inscription . Il allait bientôt y être . Cette école . Sa mère y avait été jadis , et son père également . Il ne se souvenait pas des années d' écoles de sa mère , mais pour son père , il s'en souvenait parfaitement . Un photographe , et extrêmement doué avec ça . Il s'était renseignée sur cette fameuse école en allant farfouiller dans la bibliothèque poussiéreuse ou elle allait faire quelques virées nocturnes . Le rêve grandissait . Un endroit qui semblait trop beau pour être vrai . Un endroit sans mère , sans maison , sans prison , ...

Mais avant d'arriver au rêve , il était passé par la case "cauchemard" . Il se souvenait vaguement ... Un soir , ou sa génitrice avait encore sans doute trop bu , il était descendue , sauf que cette fois , elle l'avait surprise . Colère , cris et même coup . Il avait oublié à quel point les coups faisaient mal . Mais il n'allait pas pleurer . Pas devant cette femme . C'était s'abaisser bien trop bas . Sans se rendre compte de ce qui se passait , il fut mise à la porte . Quoi ? Mise à la porte ? Il mis un moment à comprendre que plus rien ne le retenait . Si maintenant , du haut de ses neuf ans , il voulait toucher le ciel en se hissant sur la pointe des pieds , il en aurait sûrement été capable . Plus rien ne le retenait . Il n'était plus le prisonnier de ces quatre murs de pierre . Il allait pouvoir partir , s'en aller d'ici , ... C'est ce qu'il fit sans hésiter , ne se doutant nullement des problèmes qu'il pourrait avoir par la suite . Il n'emportait rien avec lui . Rien ? Si , juste une enveloppe cachetée à son nom . Et le voilà , clopin clopan , marchant sur la route d'un monde qu'il avait toujours observé d'une vitre de chambre . Un monde ... Ma fois assez étrange , parfois un peu déroutant mais quand même assez rigolo . S'en allant vers nulle part , il arriva à une destination qu'il ne connaissait pas . Il connaissait si peu de choses . En tout cas , une choses était sûre . Il était frigorifiée . le peu de résistance au froid que son corps lui offrait ne tenait pas le coup . Peut-être que si il était un peu plus gros , ce genre de choses ne serait sans doute jamais arrivé . Trop de question d'un seul coup . S'arrêtant au coin d'une rue , il se lova en boule dans un petit coin , entre une poubelle et un mur . Il n'était plus chez lui , il était loin de chez lui , il mourrait de froid , mais pour la première fois depuis très longtemps , il se sentait bien dans sa peau . Il avait envie d'éclater de rire , mais d'un côté , il se sentait si fragile et vulnérable qu'il aurait pu éclater en mille morceaux d'une simple pichenette . Se casser royalement la figure , si ce n'était pas déjà fait . La nuit tomba et le froid redoubla . On n'était même pas en hiver . Ses paupières , de plus en plus lourdes , se fermèrent , et il bascula contre son gré dans un monde qu'il n'avait plus côtoyé depuis neuf ans . Le mystérieux Pays Des Songes et des Rêves . Un petit garçon endormis dans un coin de rues avec un sourire bêta sur les lèvres ... Comme c'est charmant .

Une sensation horrible . Comme si chaque nerf de son corps avait été chauffé à blanc . En simplifié , un véritable supplice . Pourtant , dans ce supplice , il sentait quelques chose d'agréable et de doux . Une agréable chaleur . Peut-être qu'il avait quitté ce monde et que son corps , ravagé par le froid , s'était envolé vers le paradis ou une multitudes d'âmes l'attendaient . Qui sait , son père l'attendait peut-être là-bas , et cette fois-ci , c'est lui qui ouvrirait ses bras en lançant un joyeux "Je suis rentrée" . Aie ! Une vive douleur lui transperça le crâne . Non , il n'était pas encore partit s'envoler avec les petits anges et les nuages . Il fit un effort surhumain pour ouvrir les yeux . Il réussi à entrouvrir les paupières , avant de les refermer immédiatement . La vive lumière du jour venait de l'éblouir , et il était resté trop longtemps dans le noir pour y être tout à fait habituée . Il plaça sa main au dessus de ses yeux , en visière , pour au moins réussir à voir quelque chose . Il entrouvrit de nouveau les yeux , avant de voir se dessiner autours de lui un paysage flou . Il fallu un certains temps à ses yeux pour s'habituer à toute cette lumière . La première impression qu'il eu , c'était qu'il avait été transporté dans un autre temps , dans une autre dimension . Il était sans doute mort , et ensuite réincarnée dans le corps de quelqu'un d'autre . En tout cas , le spectacle qui s'offrait à lui lui donnait ce pressentiment là . Une pièce incroyablement grande , avec d'imposantes fenêtres ou étaient suspendu des lourds rideaux en velours rouge retenus par un cordon doré . Des fresques en plâtre se dessinaient sur le mur tandis qu'un lustre à l'allure miteuse était suspendu au plafond . Pile en face de lui , la plus grande cheminée travaillée qu'il avait jamais vu , avec au sommet , une glace au bord en métal travaillé . Une pièce qui sortait tout droit de la période qu'on appelait "Renaîssance" . Il s'était peut-être réincarné en marquis ? C'est en baissant les yeux et en tombant sur des mains maigrichonne , et le corps assortit avec , qu'il compris qu'il n'était pas mort . Couché dans un lit de roi ou il aurait pu se perdre lui-même , il regardait , scrutait et s'émerveillait devant cette pièce . Une forte odeur régnait . Un mélange de peinture forte , de poussière avec un soupçon de tabac . Même si il ne l'a jamais avoué , il adore cette odeur , bien particulière à cet endroit .


Il descendit de son fameux trône , osant sortir hors de cette pièce fabuleuse . Il s'enroula dans un pull aux dimensions démesurées qui traînait à terre , et il poussa la lourde porte . Un immense couloir , avec au bout de la lumière . Poussé par son instinct , il se dirigea lentement vers la lumière , pas à pas , sans faire de bruit . Il arriva dans la pièce en question , baignée elle aussi par la lumière matinale . Bien que la pièce entière était une véritable oeuvre d'art , une seule chose attira son attention . Une silhouette , accoudée à une fenêtre ouverte sur une rue . Un bonhomme comme on n'en trouve dans les livres , qui sont l'incarnation même de la gentillesse simplement grâce à leur physique , mais qui dégagent en même temps une incroyable sagesse . Un homme assez âgé sans trop l'être , de corpulence assez fort , avec des yeux d'un bleu profond dans lesquels la gentillesse et la bienveillance brillaient en permanence , une longue barbe blanche comme la neige , une tignasse blanche également et une vieille salopette en jeans toute délavée et maculée de peinture . Un vieux bonhomme tout gentil , tout adorable qui se tenait devant lui dans une maison qui ressemblait plus à un musée qu'a autre chose . Etrange . Il s'avença en tremblotant vers lui , comme si il avait toujours habité ici . Le bonhomme caressa d'un geste machinal sa moustache tandis qu'il s'avançait . Il imaginait déjà sa voix . Douce , réconfortante , calme , grave ... Quand il prit la parole , tout ses attentes furent confirmée . "Vous voilà réveillée, mon jeune monsieur" . Il hocha de la tête , tandis qu'un mince sourire se tordait sur ses lèvres . Il frappa avec sa main sur sa cuisse , lui faisant signe de venir s'assoir dessus .Il s'exécuta , s'attendant à recevoir une rafale de question sur lui et sa vie . Au contraire . "Tu regarde le lever du jour avec moi ?" . C'est tout ce qu'il ajouta . Un hochement de tête . C'est ce qu'il répondit . Il ne lui posa aucune question , se contentant de lui proposer des choses amusantes et intéressantes , l'appelant sans cesse "mon jeune monsieur" . Il était complètement captivé par ce vieux bonhomme .





Alors qu'il avait pensé que l'Académie allait devenir sa nouvelle famille , le piège s'était refermé sur lui plus vite qu'il ne le pensait . La pitié des autres . Rien de plus humiliant et de plus dur à encaisser . Il refusa les plats qu'on lui apportait le soir , la compassion dont on faisait preuve pour lui . Non , non et non ! Ce n'est pas de la compassion qu'il voulait ! Pourquoi les autres s'acharnaient sur son sort alors qu'il cherchait par dessus tout le moyen de se tirer de ce pétrin . Il se mit alors à se refermer sur lui-même , et il retomba dans sa petite vie d'avant . Il fit ce qu'il faisait avant quand il se sentait seule et triste : il dessinait . Il dessinait du bout de son crayon les traits délicats et sombres des bâtiments , la transparence de la neige venue se déposer sur le lac gelé , les branches recouvertes de givres , les joues rougies par le froid de son voisin de chambre , ... Il dessina tant et tant de choses . Il était sûr de pouvoir tout raconter à Monsieur Paul dès son retour . Un moyen pour lui d'oublier le coup de geule et la mauvaise année . Entre temps , il s'appliquait de son mieux , et il s'appliquait beaucoup en classe , partageant tout ce qu'il savait . Pour ce qui est des amis , il ne se laissait pas encore tout à fait approcher . La crainte de voir naître une amitié juste à cause de la pitié était la pire des choses qui pouvait lui arriver . L'année passa plus vite qu'il ne l'avait pensé , et il se surpris lui-même à être un peu triste quand le train l'emporta loin , très loin de l'Académie . Une année s'était écoulée , une année pendant laquelle il avait vu le monde , et le monde l'avait évité . Un drôle de sentiment ... Il avait beau avoir passé une année entière dans la même pièce qu'une dizaine de camarade , de l'intérieur , il crevait . Il crevait de solitude . Pourtant , ce sentiment de solitude qui l'avait rongé de part et d'autre de l'année fut balayé d'un seul coup à son arrivée à la gare . Il était là , avec son habituel sourire , sa salopette toute tachée de peinture et sa pipe calée dans ses lèvres . Un mince sourire sur les lèvres de son petit monsieur . La vie reprenait son cour . C'était les vacances , fin de la première année .
Sa deuxième année , elle allait se passer dans une autre école .

Aujourd'hui , cela fait plusieurs années qu'il vit sa vie dans cette école , et qu'il mène sa deuxième vie dans les salles de concert de Tokyo . Certes , il a encore du mal à se faire accepter , sans doute à cause de son visage fort Américain , mais il ne perd pas espoir ... Combien d'année déjà ? Combien d'année passée ici , dans cette ville . Combien d'année sans son Amérique ? Beaucoup trop . Assez pour lui faire oublier toute les horreurs qu'on à pu lui faire subir . Ou peut-être pas assez pour qu'il se fasse une nouvelle vie . Il vit sa vie , du mieux qu'il peut , recollant petit à petit des bouts d'existance cassés . C'est sa sa vie . Quelques chose de cassé et d'à moitié recollé . Mais il aime sa petite vie .